Biathlon | Tom Bourgin-Millet : « Le sentiment d’avoir réussi quelque chose »

Rédigé le 23/09/2020
Louis Delvinquière

BIATHLON – Récent champion de France U19 du sprint court à La Féclaz, le Jurassien Tom Bourgin-Millet revient avec Nordic Magazine sur un premier rendez-vous estival réussi après un dernier hiver compliqué. Une renaissance pour le biathlète de 18 ans.

Tom Bourgin-Millet n’est pas de ceux qui abandonnent ou rechignent à la tâche après un hiver compliqué. Et lorsqu’il vous répond au téléphone, s’engage alors une conversation dans la bonne humeur. Comme une joie communicative après un week-end plus que réussi avec un titre sur le sprint court en U19 et une deuxième place sur la poursuite.

Il revient avec Nordic Magazine sur ce rendez-vous savoyard quasi-parfait, au fort goût de revanche sur un hiver 2019/20 douloureux, et sur ses objectifs d’une saison qui sera inexorablement tronquée par la situation sanitaire. Entretien.

On peut clairement dire que oui ! Je suis quand même content, d’abord du résultat mais aussi de la manière avec laquelle je suis allé chercher ces performances. Je suis aussi content de mon niveau en ski et de ma forme physique sur le week-end. Mes tirs ne sont pas exceptionnels mais ils ont quand même suffi.

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[Il rigole puis soupire] Déjà, j’étais content. C’est ça, c’est ce sentiment d’avoir réussi quelque chose, ce sentiment d’avoir réussi à mettre en place toute la préparation. Ça fait plaisir déjà pour le résultat mais aussi pour moi, pour la suite.

« Reprendre le dossard avec une victoire sur la première course […] ça me fait vraiment plaisir »

  • Après un dernier hiver compliqué, ces performances signifient-elles regain de confiance pour vous ?

Clairement, clairement. Je sors d’une saison quand même compliquée. J’ai échoué à tous mes objectifs. Il y a quand même quelques petits trucs à retenir de la saison dernière, mais pas grand chose. Reprendre le dossard avec une victoire sur la première course et une deuxième place sur la poursuite, ça me fait vraiment plaisir. Ça me remet dedans, ça me remonte le moral et me donne vraiment envie de continuer.

  • Les conditions sanitaires ne permettant pas au public de venir vous encourager, n’était-ce pas dommage de ne pas pouvoir partager votre victoire et votre joie avec tout le monde ?

Peut-être d’une certaine manière. Ça fait quand même bizarre. Tu cours, tu n’as pas de public, juste quelques coachs pour encourager. Ce n’est pas la même ambiance du tout. Quand tu te retrouves sur le podium, tu te rends compte que c’est quand même vide. Il n’y a pas cette bonne ambiance, ce monde qui est là pour partager avec toi.

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Ce n’est ni négatif ni positif, c’est juste différent. La course, je la fais pour moi, je ne la fais pas pour les gens autour qui viennent m’encourager. C’est une expérience, je trouve. On est encore plus dans notre monde que lorsqu’il y a du public.

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Au début, quand on m’a annoncé le huis-clos, je me suis dis que ça allait être spécial, il va y avoir personne au bord de la piste. Je marche quand même pas mal aux encouragements. Quand il y a des gens que je connais sur le côté, ça me booste pas mal. Mais au final, ça ne m’a pas dérangé tant que ça.

  • Justement, avec ces conditions sanitaires, qu’est-ce que cela a changé pour vous sur le déroulé de la compétition ?

Il y avait déjà des grosses choses mises en place par rapport au tapis, chacun avait le sien sur le sprint. Le tapis de réglage était le même que sur la course. Ce qui n’est pas toujours le cas. Au final, ça ne change pas trop, on arrive devant une cible et le but reste de les abattre.

« La cinquième balle, il la rentre, et moi je la sors. C’est le jeu ! »

  • Revenons maintenant sur la poursuite. Malgré un temps de ski canon, vous n’avez pas su régler la mire pour réaliser le doublé. Comment l’expliquez-vous ?

J’avais fait de superbes réglages juste avant la poursuite, dimanche. Ça m’a bien mis en confiance avant la course et je me suis dit que ça allait bien se passer. Je n’ai pas chipoté quoi ! Pour moi, ça se joue sur le dernier tir face à Mathieu Garcia qui est très fort et qui assure bien ses tirs debout et ses derniers tirs.

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Je sais que j’ai un moins bon niveau que lui au tir. Il a déjà des expériences internationales. Je me souviens des JOJ où il avait la pression sur son dernier tir et il a bien su la gérer. Sur la poursuite, je pars avec vingt secondes d’avance, je termine avec vingt de retard. C’est sur la dernière balle que ça se joue. Je rentre la première, on rentre ensemble la deuxième, la troisième, la quatrième. La cinquième, il la rentre et moi je la sors. C’est le jeu !

Après je suis content car j’ai de bons temps de ski et je suis en forme. C’est un point très intéressant pour moi.

  • Quels sont maintenant vos objectifs pour une saison qui s’annonce pour le moins particulière, et notamment dans les catégories jeunes ?

Oui, cette saison raccourcie est un peu perturbée par le contexte sanitaire. J’avais déjà pas mal de choses en tête avant que la plupart des compétitions internationales soient annulées. Je voulais jouer ces sélections-là [pour l’IBU Junior Cup, ndlr.]. Il reste tout de même deux sélections jouables, mais avec les bien plus grands. Alors il va falloir être très bon. Pourquoi pas déjà cet objectif-là sur la saison.

Et puis, en dehors de ça, je vise évidemment le classement général sur les compétitions nationales. Si je suis sur ma bonne année, je vais viser un top un sur l’hiver national. Mais prioritairement, je vais essayer de monter dans le niveau du dessus.

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Photos : Thomas Bruas.