BIATHLON | SKI NORDIQUE – En Norvège, certains politiques, y compris au gouvernement, n’applaudissent pas la décision de la FIS et de l’IBU de reporter d’une année l’interdiction des farts fluorés.
Interdiction du fluor : l’environnement plus important que la triche ?
En fin de semaine dernière, la Fédération internationale de ski et l’IBU, son homologue pour le biathlon, ont décidé de reporter d’une année l’interdiction du fart fluoré. En cause, l’impossibilité à ce jour de garantir un contrôle fiable.
En Norvège, tout le monde n’applaudit pas ce revirement. « C’est décevant. Je sais que l’IBU et la FIS sont conscientes du danger environnemental du fartage au fluor des skis », a déclaré le ministre du Climat et de l’Environnement à la chaîne de télévision NRK. Pour Sveinung Rotevatn, du Parti libéral, elles auraient dû anticiper la mise au point d’un appareil permettant la vérification d’une utilisation ou pas de produits prohibés.
« Ils ont clairement indiqué l’année dernière que c’était la dernière année. Aussi, avons-nous peur de nouveaux reports. La prise en compte de l’environnement et de la santé de ceux qui fartent est plus importante que l’équité, que le danger que quelqu’un triche », a déclaré pour sa part le parlementaire du parti écologiste Lars Haltbrekken. Et d’ajouter : « Je pense que la plupart des skieurs sont des gens honnêtes. »
La président de la Fédération norvégienne de ski, Erik Roeste, a répondu qu’en Norvège, il existait une interdiction d’utilisation du fluor pour les compétiteurs jusqu’à 16 ans. « Nous sommes la seule nation, a-t-il insisté. Mais en ce qui concerne les niveaux junior et senior où nous sommes en compétition à l’échelle internationale et nous devons donc suivre le système international. » Cela vaut aussi pour la coupe de Norvège.
Photo : Nordic Focus.